Il est impératif que nous procédions à la réhabilitation de ce bâtiment, la Maison de l'Agiot, à Elancourt, qui accueille beaucoup d'Associations Elancourtoises ainsi que, pour le moment encore, notre Ecole de Musique (EME), et dont l’état général est fortement dégradé.
C’est en effet une demande récurrente des Associations et des utilisateurs, et, devant l’urgence de la situation, nous avons décidé d’y répondre favorablement en mobilisant des moyens financiers importants (environ 600 000 euros).
Certains se sont émus en demandant de sauvegarder et
de restaurer la fresque d’Antonio Andivero qui orne, depuis 1989, la façade de
la Maison de l’Agiot (cf. photo ci-dessus).
Vous devez savoir, cependant, que les travaux entrepris sur la maison de l'Agiot sont très lourds : isolation thermique, isolation phonique, étanchéité… et ce sont justement ces travaux indispensables qui vont conduire, malheureusement, à recouvrir cette œuvre qui nous est chère.
Comme habitant de longue date de notre belle ville je sais que cette décoration murale géante a
signé de son empreinte cette structure et, au-delà, l’identité du quartier. Je le sais d'autant plus que mon activité professionnelle m'a amené, depuis 1988, à faire réaliser moi-même, bon nombre des murs peints qui décorent encore les murs pignons des immeubles parisiens.... :
En effet, la technique de réhabilitation qui
va être mise en œuvre à la Maison de Quartier de l’Agiot consiste à isoler le
bâtiment par l’extérieur, et cela aura inévitablement comme conséquence la
disparition de la fresque également elle même dégradée par les affres du temps (écaillement, fissures ...).
Nous avons très longuement réfléchis et étudié toutes les
possibilités techniques et économiques avant de prendre cette décision, mais
malheureusement, il est totalement inenvisageable de procéder différemment, non
seulement pour des questions de surcoût financier (au bas mot 300 000 euros de
plus, soit 50% de coût supplémentaire !), mais aussi et surtout pour des
raisons techniques : l’isolation par l’intérieur du bâtiment, un temps
envisagée, ne saurait en aucun cas être satisfaisante au regard des nouvelles
normes techniques et environnementales.
Ce ne serait donc qu’un pis-aller, qui-plus-est fort coûteux
en cette période de disette budgétaire pour les collectivités locales.
C’est la raison pour laquelle, nous avons proposé à
l’artiste de reproduire son œuvre sur des supports pérennes, qui pourraient
trouver leur place, par exemple, à l’intérieur de la Maison de Quartier, en
souvenir et en hommage à son histoire.
De nombreux clichés ont été pris, à cet effet, par notre
photographe de la ville d'Elancourt.
je regrette donc que nous ne puissions préserver cette
fresque, mais le choix est simple : soit on préserve la fresque et on ne fait
pas les travaux, soit on fait les travaux et l’ont détruit – malheureusement –
la peinture. Car, nous ne ferons pas des travaux qui coûteraient 50% plus cher
(soit 2 points d’augmentation des impôts communaux !...) et ne seraient pas
adaptés techniquement, uniquement par nostalgie d’un passé somme toute encore
très récent.
Nous sommes tous, les élus du Conseil Municipal
d’Élancourt, très attachés à l’art et à l’histoire de notre commune.
Aussi avons-nous étudié toutes les possibilités avant de
prendre notre décision. Cette décision n’est bien sûr pas parfaite, mais nous
sommes convaincus qu’elle est la meilleure pour Élancourt et pour les
Élancourtois.