samedi 27 juillet 2013

A ÉLANCOURT : NOUS ALLONS REFAIRE L'ISOLEMENT DE LA MAISON DE L'AGIOT : QUID DE LA FRESQUE EN FAÇADE ? : EXPLICATIONS



Il est impératif que nous procédions à la réhabilitation de ce bâtiment, la Maison de l'Agiot, à Elancourt, qui accueille beaucoup d'Associations Elancourtoises ainsi que, pour le moment encore, notre Ecole de Musique (EME), et dont l’état général est fortement dégradé. 
C’est en effet une demande récurrente des Associations et des utilisateurs, et, devant l’urgence de la situation, nous avons décidé d’y répondre favorablement en mobilisant des moyens financiers importants (environ 600 000 euros).
Certains se sont émus en demandant de sauvegarder et de restaurer la fresque d’Antonio Andivero qui orne, depuis 1989, la façade de la Maison de l’Agiot (cf. photo ci-dessus).
Vous devez savoir, cependant, que les travaux entrepris sur la maison de l'Agiot sont très lourds : isolation thermique, isolation phonique, étanchéité… et ce sont justement ces travaux indispensables qui vont conduire, malheureusement, à recouvrir cette œuvre qui nous est chère
Comme habitant de longue date de notre belle ville je sais que cette décoration murale géante a signé de son empreinte cette structure et, au-delà, l’identité du quartier. Je le sais d'autant plus que mon activité professionnelle m'a amené, depuis 1988, à faire réaliser moi-même, bon nombre des murs peints qui décorent encore les murs pignons des immeubles parisiens.... :

En effet, la technique de réhabilitation qui va être mise en œuvre à la Maison de Quartier de l’Agiot consiste à isoler le bâtiment par l’extérieur, et cela aura inévitablement comme conséquence la disparition de la fresque également elle même dégradée par les affres du temps (écaillement, fissures ...).
Nous avons très longuement réfléchis et étudié toutes les possibilités techniques et économiques avant de prendre cette décision, mais malheureusement, il est totalement inenvisageable de procéder différemment, non seulement pour des questions de surcoût financier (au bas mot 300 000 euros de plus, soit 50% de coût supplémentaire !), mais aussi et surtout pour des raisons techniques : l’isolation par l’intérieur du bâtiment, un temps envisagée, ne saurait en aucun cas être satisfaisante au regard des nouvelles normes techniques et environnementales.
Ce ne serait donc qu’un pis-aller, qui-plus-est fort coûteux en cette période de disette budgétaire pour les collectivités locales.

C’est la raison pour laquelle, nous avons proposé à l’artiste de reproduire son œuvre sur des supports pérennes, qui pourraient trouver leur place, par exemple, à l’intérieur de la Maison de Quartier, en souvenir et en hommage à son histoire.

De nombreux clichés ont été pris, à cet effet, par notre photographe de la ville d'Elancourt.
je regrette donc que nous ne puissions préserver cette fresque, mais le choix est simple : soit on préserve la fresque et on ne fait pas les travaux, soit on fait les travaux et l’ont détruit – malheureusement – la peinture. Car, nous ne ferons pas des travaux qui coûteraient 50% plus cher (soit 2 points d’augmentation des impôts communaux !...) et ne seraient pas adaptés techniquement, uniquement par nostalgie d’un passé somme toute encore très récent.

Nous sommes tous, les élus du Conseil Municipal d’Élancourt, très attachés à l’art et à l’histoire de notre commune.

Aussi avons-nous étudié toutes les possibilités avant de prendre notre décision. Cette décision n’est bien sûr pas parfaite, mais nous sommes convaincus qu’elle est la meilleure pour Élancourt et pour les Élancourtois.

mardi 23 juillet 2013

Yves Draussin l'Urbaniste de la Ville Nouvelle se raconte

Rappel historique : Le quartier Saint-Quentin (Guyancourt / Montigny-le-Bretonneux)
est situé sur les communes de Guyancourt et de Montigny-le-Bretonneux. Il a été réalisé en grande partie en 1987.

En effet, contrairement aux autres villes nouvelles de la région parisienne, Saint-Quentin-en-Yvelines ne possède pas encore son centre-ville, au début des années 80. 
Entre les premiers projets inachevés des années 70 et l’inauguration en 1987, il faudra 15 années de longues négociations pour aboutir à une solution obtenant l’aval de tous les acteurs : l’EPA et les élus locaux représentés par le Syndicat d’agglomération nouvelle.
Pour décrire ce centre dans ses grands principes, on peut utiliser l’image d’une ville haute et d’une ville basse. 
Ainsi L’architecte-urbaniste Yves Draussin, l’un des concepteurs, explique qu’il a travaillé selon deux échelles : l’une favorise les axes routiers automobiles, l’autre les cheminements piétons.
Le maître mot de l’ensemble sera « créer de la densité » : densité d’habitants, densité d’activités commerciales et culturelles, présence de bureaux, d’entreprises et présence de l’eau, d’un canal.
Elaboré par plusieurs urbanistes dont Michel Ducharme, Yves Draussin et Jean Guillaume, ce centre va tenter de façonner un nouveau modèle de centre commercial.
Situé en ville basse, il se caractérise par son hypermarché "en souterrain » et ses petites boutiques à l’air libre le long de la rue Colbert.
Tout autour, est créé le boulevard Vauban, sorte de rempart symbolique d’une ville ancienne, qui encercle par le sud-est ce nouveau quartier, dont il trace ainsi une limite précise. La grande majorité des espaces à l’intérieur du boulevard sont des espaces piétonniers.
Autre nouveauté, les boutiques sont en rez-de-chaussée d’immeuble de logements. Cette opération a remporté, en 1990, le VIe palmarès national de l’habitat. 
Pour y accéder, il faut prendre des escaliers dérobés, et par l’intérieur des îlots, traverser des jardins suspendus, semi-public.

Côté ville haute, la place Georges Pompidou, communément appelée place « ovale » magnifie l’entrée du centre ville par ses grandes dimensions (9 600 m2).
Elle se caractérise par un tracé en ovale, bordé d’immeubles de bureaux et d’habitation, avec arcades et réverbères futuristes , dont le centre conserve un terre-plein traité en place publique monumentale.
Presque en son centre, visible de loin, se signale le théâtre, édifice culturel majeur du centre ville.
Sa façade mêle la pierre, le béton, l’acier, le verre, l’aluminium, autant de matériaux qui dessinent ici une façade post-moderne et forme une juxtaposition inspirée de références anciennes, d’emprunts à d’autres cultures que l’architecte Stanislas Fiszer revendique fièrement.
Le bâtiment achevé en 1993, comprend aussi une médiathèque (la médiathèque du Canal) dont l’accès se fait par le côté, via un large escalier qui conduit le visiteur de la ville haute à la ville basse.
Autre élément fédérateur du quartier, le parcours de l’eau et la présence d'œuvres d’art qui l’accompagnent. Depuis La Source, de Nessim Merkado jusqu’à La Perspective, de Marta Pan, ce sont des symboles forts de la création de ce quartier.

dimanche 21 juillet 2013

La Laïcité : communiqué du Grand Orient de France : point de vue que nous devons méditer nous élus de la république !

Le GODF et le Ramadan

Un des lecteurs assidu de mon blog (merci à lui !) m'a transmis l'article suivant, qui reprend un communiqué du Grand Orient de France (GODF), qu'il me semble utile de reproduire ici et que je nous appelle tous à méditer. Nous qui sommes tous des citoyens de notre république, et ce quelque soient nos convictions religieuses intimes, il s'agit simplement de nous souvenir de ce que veut dire le "vivre ensemble" au sein de notre république et qui garantit ainsi notre liberté individuelle :


Le Grand Orient de France a donc pris position le 18 juillet 2013 à propos du maintien du principe de la laïcité, dans le contexte du Ramadan comme ne le dit pas le titre de cette prise de position qui semble avoir peu circulé.
 
Selon ce texte, les Francs-maçons du Grand Orient de France, en ce début du Ramadan, rappellent aux élus de la République la neutralité imposée par les lois républicaines vis-à-vis de toute religion. La participation à toute manifestation d'ordre religieux quelle qu'elle soit, fêtes de Pâques, chrétiennes ou juives par exemple, tout comme les fêtes de rupture du jeûne de fin de Ramadan, est contraire au vivre ensemble dans le respect de l'idéal laïque. Chacun observera que des élus de la République focalisent indirectement l'attention d'un électorat discriminant sur un Islam qui, au contraire, veut vivre sa foi dans la paix sociale.
 
Les républicains se doivent de veiller au respect mutuel de tous les citoyens, quels que soient leurs choix personnels, spirituels, philosophiques ou religieux (ou rationalistes). Le choix d'une présence es-qualité à un quelconque événement d'ordre religieux ne saurait tenir lieu de politique "apaisée", mais contribuerait à briser le lien social déjà difficile à tisser dans la société actuelle suffisamment tiraillée par les communautarismes. Reconnaître ces derniers par une présence ostensible des élus de la République serait un dangereux signal pour le maintien du principe de laïcité. 
 
Selon ce texte, "les Francs-maçons du Grand Orient de France restent vigilants face au respect de la neutralité de l'Etat, et attirent l'attention de l'Observatoire de la laïcité sur les manquements à ce principe.